Séance 11

Contenu de la séance

Et voici la dernière séance, durant laquelle les enfants ont pu préparer leurs projets pour la fête de noël de la MJC SC Nomade du mercredi 17 décembre ! Ils ont donc continué leurs projets de la semaine passée, avec une pointe d’affolement pour ceux qui ont un peu traîné lors des deux séances précédentes.

Retours

seance11Nous avions convenu avec Nicolas de leur ajouter une contrainte pour cette séance. L’un des points du bilan de la semaine dernière était qu’ils avaient quasiment tous eu recours à la facilité, en ne créant que des mini-jeux qui consistaient à simplement cliquer sur un lutin en particulier pour continuer. Après une dizaine de séance et une progression fulgurante dans leurs capacités à maîtriser l’outil, et des jeux bien plus aboutis déjà à leur actif, ce constat était un peu frustrant.

Sur les trois jeux qu’ils avaient à créer (cf. séance 10), nous leur avons permis d’en garder un seul avec un lutin à cliquer. Un autre jeu devait impliquer de traverser un labyrinthe pour atteindre un objectif (cf. séance 8). Et le dernier devait consister à inviter le joueur à saisir un texte, pour ensuite valider sa pertinence ou non vis-à-vis de la question qui lui était posée (une épreuve type « mot de passe » donc, qu’un groupe avait déjà testé la semaine dernière). L’intérêt de ce dernier type de jeu est qu’il implique la saisie de texte qui n’a jamais été abordée jusqu’ici, ainsi que manipuler une variable et une condition.

Du coup, ils n’avaient plus que deux heures, pour faire deux nouveaux jeux. En comptant qu’ils étaient censés déjà savoir faire le labyrinthe mais qu’ils devaient comprendre la gestion d’une entrée texte. Très peu de projets sont arrivés à un résultat complet (avec les 3 types de jeu) et totalement fonctionnel. Mais dans l’ensemble, les projets sont finalement plutôt cohérents, ce qui est très positif.

On le sait depuis quelques séances, les difficultés sont plus souvent au niveau de la réflexion que de la technique. Par exemple, il faut que les enfants comprennent que quand le joueur s’est trompé de mot de passe, il ne doit pas avoir à refaire tout le jeu, ce qui implique une boucle conditionnelle. Ils doivent également comprendre que le joueur ne peut pas deviner ce qui est attendu de lui, et qu’il faut lui dire précisément. Par exemple, un jeu consiste à prendre le contrôle du chat grâce aux flèches directionnelles, passer sur le bonhomme de neige pour le faire disparaître et ensuite rejoindre le cadeau. Après avoir beaucoup insisté en tentant de dire au créateur qu’il fallait se mettre à la place du joueur (ce qu’il ne devrait pas avoir trop de mal à faire, puisque les enfants jouent manifestement eux-mêmes beaucoup à des petits jeux de type flash), il a finalement ajouté une consigne, indiquant qu’il fallait attraper le bonhomme de neige… en oubliant de préciser qu’il fallait ensuite rejoindre le cadeau.

Le concept de gameplay demande également un effort pour avoir le recul nécessaire pour observer sa propre oeuvre dans son ensemble. Le but du jeu global est d’aider le chat à atteindre son cadeau. Une fois qu’il a touché le cadeau en question, il n’y a donc plus de raison d’y avoir une épreuve supplémentaire, et le jeu devrait indiquer que c’est gagné. Ce n’est pourtant pas le cas dans tous les projets.

Cette séance était la 11e et dernière de l’année 2014. Mercredi prochain, ils seront pour la première fois confrontés à un public qui devra tester leurs créations (ensuite, ce sera les vacances de Noël). Les incohérences de leur jeux devraient ressortir brutalement (enfin espérons pas trop quand même, on est là pour apprendre, même si les autres enfants ne mâcheront probablement pas leurs mots, francs comme ils sont), leur permettant peut-être de réaliser qu’on crée avant tout pour les autres et qu’ils faut donc être capable de se mettre dans la peau de son prochain. Honnêtement, je ne sais pas du tout comment cette rencontre avec le monde extérieur va se passer, mais c’est une excellente opportunité pour les enfants d’avancer sur leur compréhension de l’art de la création, en espérant évidemment qu’ils arrivent à en tirer le meilleur :). Nous ferons tout pour.

Pour cette séance, il n’y a pas eu de restitution finale, mais une pause de 5 minutes entre les deux heures, en les autorisant à aller voir les projets des autres, comme ils le souhaitaient. Cette méthode de fonctionnement a permis d’alléger la séance, notamment en leur permettant de se relaxer un peu au bout d’une heure de création.

Projets des enfants

À noter que le projet de Vincent & Clément de la semaine dernière a forké (chacun a repris le projet, en le continuant dans son coin et en partant vers des évolutions différentes).

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