18 élèves de terminale S du lycée Saint Léon de Nancy (dont de nombreuses filles !) et deux de leurs professeurs étaient accueillis le 5 novembre dernier dans l’équipe MAIA d’Inria Nancy – Grand Est. Après une visite de la salle robotique et de l’appartement intelligent, place au visionnage du film retraçant le défi CAROTTE (CArtographie par ROboT d’un TErritoire).
L’intérêt de ce défi ? Dans des zones dangereuses, comme celles atteintes d’un tremblement de terre par exemple, il peut s’avérer très utile de cartographier le terrain avant d’y envoyer des secours. Des petits robots peuvent ainsi se substituer à l’homme pour effectuer le travail de reconnaissance, analyser les données nécessaires, localiser des objets ou zones dangereuses, etc. De nombreuses problématiques sont d’ailleurs soulevées au travers de ce défi : trouver un objet caché derrière un obstacle, faire communiquer les robots entre eux pour obtenir une cartographie du terrain la plus fidèle possible, etc.
Pour permettre au robot de se perfectionner, les chercheurs donnent un cadeau au robot. En langage robot, le cadeau, c’est une note attribuée (par exemple entre -10 et 10), qui va lui permettre de s’améliorer, et plus précisément d’améliorer une imitation imparfaite. C’est ce qu’on appelle l’apprentissage par renforcement. C’est justement l’objet des recherches menées par Alain Dutech, chargé de recherche dans l’équipe MAIA et qui a accompagné les élèves pendant leur visite. Alain précise aux élèves que ce qui l’intéresse, ce n’est pas d’étudier les composants électroniques du robot, mais son aptitude à pouvoir mieux se déplacer.
Toutes ces informations ont suscité de nombreuses questions de la part des élèves…
Que font les robots dans l’espace ? Sont-ils autonomes ? L’énergie solaire suffit-elle ?
Quand on envoie un robot sur Mars et qu’un problème surgit, difficile de le résoudre, d’autant que le téléguidage prend au moins 20 minutes entre la commande depuis la Terre et l’action du robot.
Pouvons-nous faire totale confiance à une machine ?
Quel(s) langage(s) de programmation utilise-t-on pour faire fonctionner les robots ? La réponse d’Alain peut être surprenante pour ce public en découverte. Dans son équipe, les langages de programmation ont peu d’intérêt. Les idées sont exprimées sous forme d’équations ou d’algorithmes, qui sont alors transformés en langages de programmation. Et l’ordinateur fait tout le reste…autrement dit il traduit en binaire. Et c’est bien avec des 0 et des 1 plein les yeux que les élèves repartent vers leurs études…conquis par cette visite !
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