Jean Doyen – L’Univers selon Leibniz, le graphe infini aléatoire et les structures combinatoires ultrahomogènes

21 oct. 2010

En 1697, Leibniz a exposé sa conception du « meilleur des mondes possibles »: celui-ci doit maximiser la variété de ses sous-structures, tout en étant le plus probable et le plus symétrique possible.

On verra que le graphe infini aléatoire R (pour « random »), découvert en 1963 par Erdös et Rényi et qu’on peut construire de manière très simple et purement déterministe en prenant pour sommets les nombres premiers congrus à 1 modulo 4, est un modèle d’Univers vérifiant les conditions de Leibniz. En particulier, le graphe R, qui jouit de propriétés tout à fait surprenantes, peut aussi être obtenu, avec une probabilité égale à 1, en partant d’une infinité dénombrable de sommets et en décidant à pile ou face, indépendamment pour chaque paire de sommets, si ceux-ci sont ou non reliés par une arête.

Le graphe R possède également la propriété d’ultrahomogénéité, qui sera définie et illustrée dans l’exposé. On donnera plusieurs exemples récents de classification de structures combinatoires ultrahomogènes (graphes, designs, etc…).

Slides

Les commentaires sont clos.