Gérard Berry – Esterel et SCADE : de la recherche à l’industrie (2/3) : La vision industrielle

22 janvier 2014

berry-gerardLes trois cours donnés à Sophia Antipolis sont consacrés à la relation recherche-industrie dans le développement des langages synchrones pour les systèmes temps-réels et les circuits électroniques. Chaque cours sera suivi d’un séminaire. Pour en savoir plus…

Le cours du 22 janvier 2014 présentera les points de vue du fournisseur et des clients industriels, selon mon expérience personnelle en tant que directeur scientifique de la société Esterel technologies. J’y insisterai sur l’ensemble des rouages nécessaires pour qu’une bonne idée se transforme en produits utilisable pour des développements industriels chez des clients standards, où le pragmatisme technologique l’emporte quasiment toujours sur la vision scientifique. J’illustrerai par l’exemple un des problèmes majeurs, bien exprimé dans le fameux livre « Crossing the Chasm » de Geoffrey A. Moore : les arguments techniques valables pour les industriels visionnaires, et donc promus par les chercheurs, ne le sont en général pas du tout pour les pragmatiques qui forment le gros des troupes.

De plus, l’introduction de nouveaux langages et de nouvelles méthodes de programmation est mal perçue par ceux qui n’en voient pas immédiatement les avantages et craignent pour la continuité de leur chaîne d’outils. J’expliquerai pourquoi et comment SCADE a réussi à passer ce fossé pour les logiciels de haute sécurité en avionique, ferroviaire, industrie lourde, etc., en se présentant comme une amélioration sensible des modèles de programmation existants plutôt que comme une façon de faire radicalement nouvelle.

De plus, développée dès les débuts industriels de SCADE, la certifiabilité de son compilateur pour les normes avioniques les plus sévères a joué un rôle clef pour son adoption.

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